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(1968)
Les deux moitiés
Lorsque je sentais ton coeur
Battre auprès de mon oreille,
J'avais une envie folle
De m'en emparer en secret.
Ce que je fis un jour
Sans que tu t'en rendes compte.
Je me trouvais si bien
Avec ces deux coeurs
Qui ne formaient plus qu'un
Et qui battaient dans ma poitrine.
Mais toi tu dépérisssais.
Chaque jour quand je te voyais
Je croyais voir ton ombre ,
Malheureux, le vague à l'âme.
J'avais une envie folle de te rendre ton coeur .
Alors je t'avouais mon larcin,
Les larmes aux yeux.
Mais ces deux coeurs s'aimaient
Et il était impossible
De les séparer sans douleur.
Alors je lui donnais
La moitié de ces deux coeurs
Qui battaient dans ma poitrine.
Aussitôt dans la sienne
Ces deux moitiés de coeurs
Se mirent à battre follement .
Et depuis ce jour, nous vivons
Chacun avec la moitié
Du coeur de l'autre .
E.B.