Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
°°°AMOUR TROUBADOUR°°°
Visiteurs
Depuis la création 644
10 novembre 2011

retour***

                                                            (1970)

Pelerinage

bklzeriz

Il fallait que je fasse un pélerinage;

J'ai refait cette digue

Que nos pieds ont foulé

Pendant des heures entières.

 

J'aurais peut-être dû m'asseoir

Où tu t'étais assis.

J'aurais voulu marcher longtemps 

Si je n'avais pas eu peur d'être seule.

 

Le ciel était bleu, le soleil était chaud,

Des mouettes volaient deux par deux

Et piaillaient longuement.

C'était leur chant d'Amour.

 

Au travers d'un  gros nuage gris

Les rayons du soleil tombaient sur l'ile,

Sur les dunes, que le souffle du vent

Avait quittées pour un instant.

 

Le soleil se couchait dans les pins

Donnant un aspect d'or à la forêt.

Les voiliers se dispersaient peu à peu

Et le silence devenait plus profond.

 

Les mouettes criaient encore

Comme pour me faire remarquer

Que rien n'était fini

Que la vie continuait comme avant.

 

Non, la vie ne s'est pas arrêtée

Malgré la tristesse de ton départ.

La vie continue monotone

Car maintenant je suis seule.

 

A présent plus un bruit

Que le vide du silence.

Un silence oppressant

Que je n'aurais voulu briser.

 

Et les mouettes s'enfuyaient.

Le vent s'était tu.

La mer était un lac

Son calme était effrayant.

 

Sans bruit elle recouvrait 

Les algues et les bouchots

Et le sable juste tiède

Chauffé par les derniers rayons.

 

Il y a longtemps que chaque jour

Le même spectacle s'offre aux yeux,

Et la nature n'a pas gardé les traces 

De notre merveilleux Amour.

 

Le vieil appontement étalait sa grandeur

Et sa vétusté d'un siècle.

Les navigateurs s'enfuyaient :

Ils rappelaient l'été.

 

Seule ta présence manquait

Dans ce décor de rêve.

La digue était toujours là

Servant de banc aux amoureux.

 

De là ils contemplaient la mer

Et son infinie profondeur

Son infini silence

Accablant de sous-entendus.

 

Ce silence nous accuse

Ce silence m'oppresse

Je voudrais crier ton nom

Dans ce silence écrasant .

 

Seul ton nom si doux

Aurait pu rompre le calme

Et le charme de la nature.

Hélas je n'osais pas crier .

 

Seuls les pêcheurs avaient disparu.

Maintenant l'avancée de digue

Majestueuse , et l'écluse

Avaient perdu la vie : personne .

                          E.B.

IMGP1692


Publicité
Publicité
Commentaires
Newsletter
0 abonnés
Publicité
Publicité